Gabriel Picard

2021/05/18

L’indétrônable Facebook domine le monde des médias sociaux depuis déjà une dizaine d’années. Malgré les critiques répétées sur la confidentialité des données et le manque de transparence, son monopole persiste et n’a jamais fléchi, fort de près de 3 milliards d’utilisateurs, dont 66% l’utilisent chaque jour.

Samedi dernier, on annonçait à Lac-Beauport la création de B., le nouveau « réseau social positif ». Son lancement est le fruit de 18 mois de travail conjointement mené par son développeur Ludovic Ledoux (Technologies Leenkus) et l’artiste-promoteur Maurice Louis. Aidés par d’autres programmeurs de la région de Québec, le design, qui est à s’y méprendre avec Facebook, a été fignolé par l’agence Rouge Communication de Mont-Tremblant.

Comme Facebook, mais sans la haine

Dans le mythe biblique de David contre Goliath, un adolescent réussit par miracle à abattre un géant en lui lançant un caillou. Le réseau social B. ne compte pas miser sur les coups pour parvenir à ses fins, mais plutôt en promouvant un environnement exempt de messages haineux.  

Facebook s’est beaucoup fait reprocher sa gestion des pages et des commentaires à caractère violent. Grâce à un partenariat avec l’entreprise européenne Bodyguard, spécialisée dans la gestion des « contenus toxiques » sur le web, B. retire instantanément tous les messages haineux de sa plateforme.

Le nouveau réseau mise aussi beaucoup sur le contenu de vos amis et de vos abonnements. Selon le promoteur Maurice Louis, la portée de vos publications sera de 80%, alors qu’elle atteint au maximum 20% sur Facebook.

Quelles chances de succès ?

Ailleurs dans le monde, de grands réseaux sociaux font contrepoids à Facebook, comme Vkontakte dans l’espace russophone ou WeChat en Chine, mais leur succès est surtout motivé pour des raisons politiques et culturelles. Néanmoins, le nouveau réseau social de Lac-Beauport croit qu’il peut offrir un environnement positif qu’on ne retrouve pas ailleurs.

12 investisseurs soutiennent financièrement notre structure, tout ceci officialisé par un cabinet d’avocats à Québec.

— Maurice Louis, artiste et promoteur de B.

La plateforme à la deuxième lettre de l’alphabet est présentement accessible sur ordinateur ainsi que sur le système d’exploitation Android pour téléphones et tablettes. Sa sortie sur iOS est prévue prochainement.

Pour en savoir plus

🔗 Le réseau social B.

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